La neutralité de genre dans la lutte contre les violences, question d’équité ?
« La loi, le travail, le mariage et la famille, la religion, l’art, l’enseignement… toutes les institutions de la société se construisent sur et par les inégalités de genre et les perpétuent. Qu’il s’agisse de la représentation politique, des revenus, de la propriété, de la distribution des tâches ménagères et des soins aux enfants au sein d’un ménage, de l’accès à l’espace public, du temps de parole dans des discussions […] Les violences n’ont pas lieu dans un vacuum, mais s’inscrivent dans cette structure sociale inégalitaire.
C’est pourquoi une gifle ou une insulte d’un homme envers une femme n’a pas la même fonction, signification ni conséquence qu’une gifle ou une insulte d’une femme envers un homme.
La présente étude explore ces différences de genre et cherche à comprendre les ressorts du discours de la neutralité de genre, ainsi que ses conséquences, afin de faciliter un positionnement féministe. »