Depuis les années 70, l’écoféminisme revient par vagues successives dans différents lieux sur la planète, tant en écho à des urgences dénoncées par certains mouvements sociaux qu’avec la publication de quelques ouvrages clés. Corps écrits a suivi de près les évolutions de ce mouvement depuis ces dernières années : mouvement parfois fluctuant, et surtout révélant une articulation des luttes indispensable et nourrissant tout autant les actions associatives institutionnelles que collectives et citoyennes.
Nous avons voulu dès lors analyser les pratiques émergentes, ou déjà existantes, en Belgique francophone qui pourraient relever d’une lecture écoféministe des enjeux que la société connaît aujourd’hui. Cette étude analyse les actions, les activités et les modalités d’organisation mises en place en 2021 par des groupes, des collectifs ou des associations qui s’inspirent des écoféministes, ou qui s’identifient comme telles.
A partir d’entretiens réalisés avec 14 personnes participant à ces collectifs, l’étude entreprend de répondre à la question : Quelles formes prennent les pratiques écoféministes en Belgique francophone ? Les pratiques mises en lumière permettent d’identifier des caractéristiques similaires à celles menées par les mouvements écoféministes dans d’autres parties du monde, quand bien même ces dernières n’étaient pas au préalable considérées comme des pratiques spécifiquement écoféministes.
Pratiques écoféministes en Belgique francophone