Comment les femmes trouvent-elles leur place dans « un art qui n’est pas pour les filles » ? Ce n’est pas tâche aisée : ce monde de l’art de rue est habituellement masculin et cette forme d’art est encore stigmatisée comme vandalisme dans l’esprit du grand public. Et sanctionnée comme telle par la loi.
La tendance est d’imaginer un homme encapuchonné taguer les rames de métro la nuit, plutôt qu’une femme. Pourquoi ? Parce qu’une femme est censée courir moins vite si elle se fait surprendre ? Parce que l’action dans l’espace public, et a fortiori la rébellion, appartient aux hommes là où les femmes devraient rester sages, mesurées, voire géographiquement limitées à l’espace familial ?