Beaucoup de femmes cherchent encore aujourd’hui à se ressaisir de leur condition incarnée, autant dans les mouvements écoféministes que dans le champ du développement personnel/spirituel « new age », et de vivre davantage en harmonie avec leurs cycles. Force est de constater qu’elles ont du mal à sortir de cette auto-objectivation de leur corps ! Une nouvelle génération de féministes s’est heureusement re-saisi depuis les années 2010 des thématiques corporelles aux différentes étapes de la vie.
Le Self-Help avait donné les outils aux femmes pour re-connaître leurs corps, jusqu’au plus intime, voire de pratiquer dans les années 70 dans certains groupes des avortements et des accouchements de manière collective.
Ecouter les vécus des autres, partager des inquiétudes, faire des recherches ensemble, mettre des mots sur ce qui est difficile, découvrir notre ignorance avec bienveillance, mettre en place des rituels, expérimenter des pratiques artistiques ou physiques … Tout cela permet de mieux connaître le fonctionnement de nos corps et de nos cycle pour poser les bons choix, en matière de contraception par exemple, mais aussi en cas d’infections, maladies ou autres questionnements.
Il s’agit dès lors d’incarner une condition avec des nouvelles notions et interprétations du corps féminin. Le corps a une valeur intrinsèque : il n’est pas seulement là pour être regardé et touché ! Il est temps que les femmes disent stop également à la surmédicalisation de toutes ces étapes de vie et à la longue carrière de patientes qui soi-disant les attend …
Le corps : un ré-investissement de l'intime