Pourquoi la loi votée en septembre 2023 pour une généralisation de l’EVRAS a-t-elle réveillé d’un coup des oppositions ? Pourquoi ce « non » virulent au S de l’EVRAS ? Pourquoi une telle hypocrisie face à des mots (masturbation, sextos, pornographie…) ? La désinformation autour de la sexualité, taboue depuis des siècles, a été accentuée paradoxalement par un mouvement qui lutte contre la manipulation de masse.
A la base de l’électrochoc ? Un guide référentiel et des animations labellisées en 6e primaire et en 4e secondaire, autrement dit un vocabulaire commun à destination des animateur·rices professionnel·les des centres de planning familial.
Le pouvoir et les dérives des réseaux sociaux et des influenceur·ses ont lancé un vent de panique auprès des parents inquiets, sous couvert de protéger les enfants : pratiques déviantes en classe, volonté de l’OMS de généraliser la pédophilie, craintes face à la transidentité … alors que la place de l’EVRAS dans le parcours scolaire et dans le développement psychosexuel des enfants représente un enjeu majeur de l’émancipation des individus, et des femmes en particulier, et par là même un levier essentiel de l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les genres.
L'EVRAS : où se cache la manipulation ?